Le commerce a débuté avec le troc. Basique et imprécis, il s’agissait d’échanger un objet d’une valeur contre un autre de même valeur. Peu à peu, une économie plus précise s’est dessinée jusqu’à l’apparition de la monnaie. Cette fois-ci, le but était d’échanger un objet contre de la monnaie. Le cuir n’a pas échappé à ce phénomène, et, très vite, est devenu une marchandise.
Le cuir comme matière première
Le commerce de la peau tannée débute par l’échange de la matière première. Qu’il s’agisse de la peau animale brute ou du cuir à peine traité, des charrettes ont traversé la France pour fournir les artisans. Cependant, il faut noter que la peau brute devait être traitée afin de pouvoir voyager sans se dégrader avec le temps.
C’est ainsi que le cuir à l’état brut parcourait les terres françaises. Il devenait une marchandise très échangée au même titre que la laine ou la pierre. Aujourd’hui encore, les plus grands artisans doivent acheter du cuir brut afin de le travailler et de faire sortir leurs créations des usines. Actuellement, le cuir se vend entre 1 $ et 12 $ le mètre.
Le cuir manufacturé : une marchandise à part entière
Une fois que l’artisan reçoit la matière brute, il la travaille. Ce travail a une valeur certaine : c’est une plus-value. Ainsi, à la valeur du cuir, on rajoute celle du travail de l’artisan qui aura créé un article particulier. Cet objet est également une marchandise qui voyageait depuis le commerce du fabricant, jusqu’à l’acheteur. Parfois, l’acheteur était un roi ou un noble, ce qui donnait une toute autre valeur à cette marchandise.
Les objets manufacturés sont nombreux : chaussures, sacs, bourses, protections militaires. Bref, tous ces objets avaient une valeur que les marchands fixaient. Aujourd’hui, la chanson est toujours la même. Les artisans commandent du cuir brut, ils le travaillent et le vendent.
Cependant, plusieurs variantes peuvent exister :
- Certains artisans travaillent la peau en passant par les étapes de tannage
- Les artisans peuvent vendre leurs produits à des commerçants ou les vendre directement via leur propre boutique