Pour créer du cuir en utilisant la technique de la rivière, on a besoin de tanner un derme. Hors, actuellement, nous avons un cuir qui a été retaillé, hydraté puis épilé. En clair, le derme comporte encore de l’épiderme et des graisses. Afin de satisfaire les exigences en terme de peau, nous allons écharner la peau, c’est à dire retirer l’excès d’épiderme et de graisses.
L’écharnage : que doit-on faire ?
Pour retirer un excédant de peau ou autrement dit pour effectuer l’écharnage, on doit la gratter. Il y a plusieurs années, on utilisait des outils manuels comme des couteaux pour gratter la peau. L’opération était longue et fatigante. Il en résultait un ralentissement de la production. Aujourd’hui, on utilise des machines qui sont capables de gratter la peau automatiquement et à la bonne profondeur.
La machine à écharner
Afin d’accélérer les productions de cuirs, l’industrie a mis au point une machine spéciale. Celle-ci est composée de plusieurs rouleaux et d’une lame. Les rouleaux entraînent la peau à écharner vers la lame qui la gratte. Il en résulte une peau mise à nue, prête à l’étape suivante de la rivière. Les écharneuses sont présentes dans toutes les industries qui fabriquent du cuir. Notons par ailleurs que deux ouvriers doivent manipuler la machine. En effet, il est nécessaire de placer et d’étirer la peau à tanner correctement pour éviter les dysfonctionnements à l’intérieur de l’écharneuse.
Et maintenant ?
Désormais, la peau n’est composée que de derme. L’épiderme est éliminé ainsi que les poils et les graisses. On peut maintenant voir le grain de la peau. Cependant, celle-ci est encore gonflée du fait des composés basiques insérés lors de l’épilage. Il faut maintenant supprimer ces composés basiques afin de procéder au tannage. Cette étape est appelée déchaulage et nous l’abordons dans la page suivante.