Le tannage va rendre la peau imputrescible. Chaque sorte de tannage donne à la peau des caractères différents (souplesse, élasticité, aptitude à la teinture…). Il s’agit donc d’une étape importante dans la fabrication du cuir.
Il faudra être minutieux dans les doses de tanins et dans la réalisation des étapes intermédiaires. Il est à noter que la peau peut être vendue à cette étape.
Les différents tannages
L’étape de tannage tient son nom des substances que l’on utilise : les tannins. L’étape est importante pour que la peau soit rendue imputrescible. Le type de tannin diffère en fonction du professionnel qui exploite la peau.
Le tannage minéral
Cette étape donne à la peau sa résistance, sa souplesse et une bonne affinité pour les colorants. Ils se font à base de sels de chrome, de sels d’aluminium ou à base de zirconium (ces 2 derniers accompagnent le tannage aux sels de chrome largement utilisé).
Cette méthode de tannage est précédée du « picklage » (traitement à base d’acide et de sel). Le tannage minéral a tendance à remplacer le tannage végétal qui est beaucoup plus long.
Le tannage végétal
Les végétaux ont été les premiers à être utilisés lors de l’étape de tannage. Le tannage minéral est une méthode lente (plus d’une année pour les gros cuirs). Aujourd’hui les temps sont considérablement réduits du fait de la meilleure préparation des peaux.
Il existe différents tanins selon les qualités désirés : le québracho (tanin provenant d’un arbre d’Argentine) qui est un spécialité graulhétoise ; le mimosa ; le sumac. Au cours du tannage (qui dure 48h), on ajoute des corps gras pour donner de la souplesse au cuir.
La teinture
Cette étape intermédiaire se fait au tonneau dans des bains de 40 à 60°C à partir de colorants acides. Ceux-ci permettent d’obtenir des teintes uniformes qui pénètrent dans toute l’épaisseur de la peau (c’est ce qu’on appelle « trancher » la peau). Les colorants peuvent être basiques pour des teintes plus intenses employées notamment pour les velours et les nubucks.
La teinture est fixée par des acides pour éviter le dégorgement. Les nouvelles techniques permettent de « trancher » la peau sans bain ce qui permet un gain de temps et une diminution de la pollution.
La mise au vent
La première étape avant le début de la mise au vent est la presse. Elle permet de préserver la fleur du travail de mise au vent. Ensuite, la peau est essorée et étirée ce qui rend sa surface plane. Le grain et les rides sont atténués.